Fang Qi Niang et le style de la Grue Blanche de Yong Chun


Quand on s’intéresse à l’Histoire du Wing Chun 詠春, tôt ou tard, on finit par s’intéresser à l’Histoire du Bai He Quan 白鶴拳, le style de la Grue Blanche. Qui plus est, le style de la Grue Blanche est l’un des plus vieux styles d’arts martiaux chinois du Sud de la Chine et de nombreux styles comme le Wing Chun 詠春, le Hung Gar 洪家, le Wu Zu Quan 五祖拳 ou encore le Karate 空手, rattachent leurs origines au Bai He Quan 白鶴拳. Dans cet article nous reviendrons aux sources de cet art martial vieux de plus de 300 ans.

Techniques du Yong Chun Bai He Quan. Source : naamkyun.com

Le style du Yong Chun Bai He Quan 永春白鶴拳, en mandarin (Wing Chun Bak Hok Kyun en cantonais), est l’un des plus vieux styles d’arts martiaux de la province du Fujian. Son origine légendaire remonterait au 17ème siècle, à la période de la chute des Ming et de la prise du pouvoir des Qing. Au fil des siècles, le Yong Chun Bai He Quan s’est développé et a influencé considérablement les arts martiaux du Sud de la Chine et même au-delà des frontières de l’Empire du Milieu.

 

La légende de Fang Qi Niang 方七娘

La tradition raconte qu’au 17ème siècle, un moine du Shaolin du Fujian du nom de Fang Zhang Guang 方掌光 aurait transmis à sa fille, Fang Qi Niang 方七娘, ses techniques martiales. Plus tard, Fang Qi Niang s’inspira des mouvements de la grue blanche pour créer un nouveau style. Elle s’installa par la suite dans la ville de Yong Chun 永春, dans le Fujian, et enseigna son nouvel art martial qui fut connu sous le nom de Yong Chun Bai He Quan 永春白鶴拳, le style de la Grue Blanche de Yong Chun. [1]

Carte du Fujian de Martini Martino, publiée en 1755 à Amsterdam. A droite un zoom sur la ville de Iungchung (Yong Chun écrit en latin). Source : BNF Gallica

A Yong Chun, Fang Qi Niang enseigna son art avec son mari, Zheng Si 曾四 [2]. Par la suite, le Bai He Quan se développa dans toute la province du Fujian, dans les villes de Fuzhou 福州, Fuqing 福清, Changle 长乐 et Putian 莆田. Puis il s’exporta également à Taïwan et dans le sud-ouest asiatique, grâce notamment à la grande vague d’émigration des gens du Fujian à la fin du 17ème siècle. [3]

Les légendes fondatrices font parties du folklore des arts martiaux chinois. On trouve des récits épiques et hors du commun à l’origine de nombreux styles chinois. Toutefois, en ce qui concerne Fang Qi Niang, il semble que ce soit une personne ayant réellement existé. Comme le précisent Leung Ting et Yang Jwing Ming [2], l’Histoire de Fang Qi Niang est relatée dans les archives officielles de la ville de Yong Chun, à l’époque du règne de Kangxi (1661-1722).

« L’histoire s’avère vraie qu’il y avait vraiment une femme appelée Fong Chat Neung (Fong Qi Niang) qui avait autrefois enseigné le style de la Grue Blanche dans la ville de Weng Chun (Yong Chun) avec son mari » Leung Ting [2]

Le développement du Bai He Quan

A Fuzhou, le Bai He Quan a continué de se développer pour donner naissance à quatre branches connues par leur traduction anglaise* [3] :

  • Flying Crane Fist (la boxe de la grue qui vole)
  • Crying Crane Fist (la boxe de la grue qui pleure ou qui crie)
  • Sleeping Crane Fist (la boxe de la grue qui dort)
  • Feeding Crane Fist (la boxe de la grue qui mange)

*voir Note pour plus de précision.

Kanryo Higaonna (1853-1916), un des précurseurs du Karate d’Okinawa, étudia à Fuzhou en 1877, auprès Xie Chong Xiang 謝崇祥 un maître du Ming He Quan 鳴鶴拳 (Crying Crane Fist), connu aussi sous le nom de Ryu Ryu Ko ルールーコウ à Okinawa. Par l’intermédiaire du Karate 空手 Goju Ryu 剛柔流, entre autres, le style de la Grue Blanche conquit également l’archipel d’Okinawa et influença considérablement les arts martiaux locaux. On retrouve d’ailleurs dans de nombreux styles de Karate traditionnels d’Okinawa le kata SanChin 三戦, qui est une interprétation de la forme SanZhan 三戦, la forme fondamentale que l’on retrouve dans le Yong Chun Bai He Quan. [5]

Hon Cheuk Kin pratiquant de Karate, exécutant le Kata Sanchin. Source : Kung Fu Quest 2 : White Crane. (Cliquer sur l’image pour lire la vidéo). [5]
Le Karate d’Okinawa tire ses origines du Bai He Quan de la Chine. De nombreux Maîtres de Karate ont fait référence au Bubishi 武備志, le célèbre manuel d’art martiaux chinois importé à Okinawa à la fin du 19ème siècle, pour expliquer les racines chinoises de leur art. D’ailleurs ce que l’on désigne aujourd’hui par Karate 空手 et que l’on traduit communément par la main vide, s’appelait à l’origine Tode 唐手, la main des Tang (Tang étant le nom de la dynastie chinoise qui régna du 7ème au 10ème siècle).  J’y reviendrai en détails dans un prochain article. [5]

 

Le Bai He Quan a également influencé d’autres styles d’arts martiaux chinois du sud de la Chine. On retrouve dans les légendes fondatrices de certains styles des références au Bai He Quan et on retrouve également des similitudes dans les techniques martiales utilisées, ainsi que les méthodes d’apprentissages.

 

Le récit de Fang Qi Niang : un modèle pour de nombreux récits d’arts martiaux

Dans la légende du Wing Chun, on trouve souvent des liens de près ou de loin avec le style de la Grue Blanche (Bai He Quan). Yim Yee 嚴二, le père de Yim Wing Chun 嚴詠春, est parfois considéré comme un expert de Yong Chun Bai He Quan [6], tout comme Ng Mui 五枚, la fondatrice du Wing Chun toujours selon la légende.

A noter, que Ip Man n’a jamais mentionné que Ng Mui était une experte en Bai He Quan, il précise juste dans son manuscrit devenu célèbre que Ng Mui se serait réfugiée au temple de la Grue Blanche du Mont Tai Leung 大涼山 (ou Chai Har 大涼山) situé entre les provinces du Yunnan et du Sichuan, suite à la destruction du monastère de Shaolin. Ce temple est inconnu de nos jours, il n’y a pas de source historique ou archéologique qui atteste de son existence. Dans le récit de Ip Man, on peut interpréter ce monastère où se serait réfugiée Ng Mui, comme un style d’arts martiaux, plutôt qu’un lieu.

Toutefois, beaucoup on affirmait que Ng Mui était une experte en Bai He Quan. A commencer par Ip Chun, le fils de Ip Man [7]. Certains récits précisent même que Ng Mui et Fang Qi Niang seraient une même personne. Une fois âgée, Fang Qi Niang aurait pris le nom de Ng Mui en devenant nonne puis se serait ensuite réfugiée dans le Guangdong [8].

La nonne Ng Mui observant un combat entre une grue et un renard. Source : Wing Tsun Kuen p38  1978 ed.

 

Dans la légende du Hung Gar, on fait parfois mention d’une certaine Fong Wing Chun 方詠春, une experte en style de la Grue Blanche (Bai He Quan). Selon la tradition, la forme Fu Hok Seung Ying Kuen 虎鶴雙形拳, que l’on peut traduire par la forme du Tigre et de la Grue, aurait été créé par Hung Hei Koon 洪熙官, expert en style du Tigre, et une certaine Fong Wing Chun, expert en style de la Grue Blanche. Ils auraient mis leurs techniques en commun pour créer la forme du Tigre et de la Grue, Fu Hok Seung Ying Kuen [9].

Fong Wing Chun semble être un personnage vraiment secondaire dans la lignée légendaire du Hung Gar, parfois mentionnée, parfois totalement ignorée. A son propos , le célèbre Chiu Chi Ling a indiqué [10] :

Le Wing Chun provient de Fong Wing Chun, qui joue également un rôle important dans l’invention de la forme du Tigre et de la Grue. Par conséquent, le style Wing Chun a une technique de grue très similaire à celle de la forme du Tigre et de la Grue. Les deux viennent de la même source.

A noter que Hung Hei Koon, tout comme Fong Wing Chun, n’apparaissent pas dans la lignée précisé par Lam Sai Wing. Toutefois dans la généalogie légendaire du Hung Gar, on place communément Hung Hei Koon (voir Note) comme disciple de Gee Sin 至禪 et comme Maître de Luk Hay Choy 陸亞彩.

Lam Sai Wing avait cependant une autre version de la création de la forme Fu Hok Seung Ying Kuen qu’il attribuait à son Maître Wong Fei Hung [11] :

Fu Hok Seung Ying Kuen a été créé par le regretté Grand Maître Wong Fei Hung. Il a repris les techniques essentielles de divers styles célèbres, une fois maîtrisées grâce à une étude approfondie, il a transformé ces techniques pour créer la forme du Tigre et de la Grue, Fu Hok Seung Ying Kuen.

 

En résumé, il apparait surprenant de voir que trois femmes, Fang Qi Niang, Yim Wing Chun et Fang Wing Chun, expertes en arts martiaux (et au moins pour deux d’entre elles, Fang Qi Niang et Fang Wing Chun, en Bai He Quan, le style de la Grue Blanche) ont une histoire assez similaire. Elles ont créé un art martial à partir de l’observation d’un affrontement d’une grue face à un autre animal. Elles ont se sont ensuite mariées et leurs maris ont diffusé leur art.

La légende de Fang Qi Niang semble constituer une matrice sur laquelle d’autres récits légendaires s’inspirent et réinterprètent la trame principale avec à la fois des similitudes et des différences.

« En raison des similitudes, il est possible que ces individus ne soient que des incarnations différentes des mêmes personnages archétypes, utilisés pour déguiser les vrais révolutionnaires impliqués dans les styles. » Robert Chu [12].

 

Les techniques du Bai He Quan dans les arts martiaux du sud de la Chine

Une des composantes les plus importantes de tous les courants du Bai He Quan est la forme SanZhan 三戦 (souvent écrit SaamChien selon la prononciation cantonaise), déjà mentionnée plus haut dans cet article. Comme le précise Lee Kong [5] :

« SanZhan englobe tout dans la Grue Blanche » Lee Kong

Lee Kong, Maître du style Yong Chun Bai He Quan à Hong Kong. Lee Kong a été le disciple de Zheng Wenlong (郑文龙) (1911-1984), un Maître de Yong Chun Bai He Quan de Zhangzhou, dans le Fujian [13]. Source : fu-rong.cn
Lee Kong précise que cette forme donne les grandes bases pour toutes les autres et qu’elle permet de travailler en particulier plusieurs techniques des membres supérieurs du Bai He Quan. On a déjà abordé que cette forme avait eu un rôle important dans le développement des arts martiaux d’Okinawa et le lien avec les origines du Karate semble indubitable. Pour autant, SanZhan entraîne un concept important que l’on retrouve dans le Wing Chun nommé Jarn Dai Lik 㬹底力, la puissance du coude. Sergio Iadarola avance même qu’une autre forme avancée de ce système nommée Shi Er Jie Li 十二节力 (12 Joint Power), comporte plusieurs mouvements des formes actuelles du Wing Chun (Siu Nim Tau, Chum Kiu, Biu Tze) [14].

 

Une autre caractéristique très intéréssante du Bai He Quan est la pratique des mains-collantes. Le premier exercice fondamental se nomme les grues blanches enlacent leur cou 白鶴缠脖. Il consiste à maintenir le contact avec l’avant bras du partenaire (bras droit sur bras droit et vice-versa) et effectuer des mouvements circulaires dans une direction ou une autre.

Technique de main-collante similaire dans dans le Yong Chun Bai He Quan (en haut) et le Hung Gar (en bas). Source : Kung Fu Quest 2 : White Crane Boxing (2012) et Kung Fu Quest  : Authentic Hung Kuen (2012)

Cet exercice est en fait un grand classique des styles du sud. On le retrouve notamment dans le Hung Gar, le Tang Lang et le Karate Gojo-Ryu où il se nomme Kakie. Bien sûr que le parallèle avec les mains-collantes du Wing Chun, le Chi Sau 黐手, semble évident, mais il faut préciser que le Daan Chi Sau 单黐手 (Chi Sau à un bras ; bras droit sur bras gauche et vice-versa), ne se pratique pas de la même façon que le Bai He Quan.

La pratique des mains collantes dans le Bai He Quan évolue par la suite en se travaillant à deux mains avec un premier flow nommé Pun Sau 盤手 qui consiste à « rouler les bras » avec ceux du partenaire avant de rompre ce flow avec des techniques d’attaque. Il est interessant de noter que le Pun Sau utilisé dans le Bai He Quan n’est pas par convention celui utilisé dans le Wing Chun de Hong Kong qui oscille entre les 3 techniques fondamentales que sont fook sau 伏手, taan sau 摊手 et bong sau 膀手. Toutefois, cette manière de rouler les bras est la même que celle utilisée dans la lignée malaisienne du Wing Chun (que l’on nomme aussi Ban Jung/Chung Wing Chun 班中詠春).

 

On peut trouver également d’autres liens communs avec les styles du Sud.

Je pense notamment aux techniques de mains en forme de bec de grue utilisées dans le Hung Gar en particulier dans la forme Fu Hok Seung Ying Kuen 虎鶴雙形拳, la forme du Tigre et de la Grue (sur la droite, Lam Sai Wing, Maître de Hung Gar, effectuant une technique d’attaque en bec de grue).

Lee Kong montre une utilisation de cette technique du Yong Chun Bak Hok dans Kung Fu Quest 2 : White Crane Boxing (2012) (lien youtube)

 

 

Conclusion

Il existe de nombreuses théories sur les origines du Wing Chun. Le lien avec le Bai He Quan du Fujian est une théorie parmi d’autres. Cette théorie a été mise en avant par Leung Ting, puis Sergio Iadarola, entre autres [15]. On peut considérer que la légende de Fang Qi Niang à inspirer la légende de Ng Mui et Yim Wing Chun, comme elle a pu inspirer celle de Fang Wing Chun et d’autres.

D’autre part, la ville de Yong Chun 永春 d’où est originaire le Bai He Quan invite à faire un parallèle immédiatement avec le Wing Chun 詠春. En effet 永春 et 詠春 sont particulièrement proche. J’ai déjà abordé le sujet dans cet article.

Côté technique, peut-être qu’il y a quelques bribes du Bai He Quan dans l’ADN du Wing Chun, on distingue en effet certains principes de combat commun à ces deux systèmes comme la gestion du centre, une structure du corps droite, la distance du combat rapproché….  Pour ma part, je considère que comme tout style, le Wing Chun est né sans doute d’un processus de développement issu d’une mixité de plusieurs influences. Et même si le Bai He Quan du Fujian en fait peut être partie, il faut garder à l’esprit que le Wing Chun est un authentique art du Guangdong.

Les arts martiaux du delta de la Rivière des Perles ont-ils emprunté des techniques et des concepts au Fujian ? C’est certain. Le Wing Chun s’est-il inspiré de l’histoire de « Lady Seven » (Fong Qi Niang, voir Note) ? Je pense qu’il n’y a aucun doute là-dessus. En fait, je pense qu’il est assez clair qu’ils l’ont volée pour tenter de créer leur propre mythe originel. » Benjamin Judkins [16]


Note

Les noms chinois des personnages et des styles de cet article ont été transcrit selon la prononciation en mandarin. Selon les sources, on peut retrouver des écritures différentes. En voici quelques unes :

Pour les personnages :

  • Fang Zhang Guang 方掌光 peut aussi s’écrire en cantonais Fong Cheung Kwong.
  • Fang Qi Niang 方七娘 peut aussi s’écrire en cantonais Fong Chat Neung. Traduit parfois littéralement du chinois en anglais par Fong Lady Seven ou juste Lady Seven. [17]
  • Zeng Si, Ceng Si 曾四 peut aussi s’écrire en cantonais Tsang Saay
  • Hung Hei Koon 洪熙官 peut aussi s’écrire en cantonais Hung Hei Goon, Hung Hay Koon et s’écrit en mandarin Hung Xi Guan.

Pour les styles :

  • Yong chun Bai He Quan 永春白鶴拳, en cantonais Wing/Weng Chun Bak Hok Kyun.
  • Fei He Quan 飛鶴拳 traduit en anglais par Flying Crane Fist
  • Ming He Quan 鳴鶴拳 traduit en anglais par Whooping, Shouting, Crying ou Calling Crane Fist
  • Zong He Quan 宿鶴拳 (Ancestral Crane Fist ou Jumping ou Sleeping 宿鶴拳)
  • Shi He Quan 食鹤拳 traduit en anglais par Feeding ou Eating Crane Fist

Sources

[1] Kung Fu Quest 2 : White Crane Boxing, documentaire publié par RTHK (Radio Television Hong Kong), 2012 + Nouvelle Encyclopédie des Arts Martiaux d’Extrême-Orient – Technique, historique, biographique et culturelle, p53-54, HABERSETZER Gabrielle et Roland,  ed. AMPHORA, 2012 + Roots and Branches of Wing Tsun, p213 , LEUNG Ting, ed. Leung Ting Co, 2000 + The Essence of Shaolin White Crane Martial Power and Qi Gong, p91, YANG Jwing Ming ed. YMAA, 1996 + The Bible of Karate: Bubishi, p62-63, McCARTHY Patrick, ed. Tuttle. 1995 + Karate Nerd in China (Ep. 2) (youtube channel of Jesse Enkamp)

[2] Roots and Branches of Wing Tsun, p218 , LEUNG Ting, ed. Leung Ting Co, 2000 + The Essence of Shaolin White Crane Martial Power and Qi Gong, p91, YANG Jwing Ming ed. YMAA, 1996 + Kung Fu Quest 2 : White Crane Boxing, documentaire publié par RTHK (Radio Television Hong Kong), 2012

[3] The Essence of Shaolin White Crane Martial Power and Qi Gong, p91, YANG Jwing Ming ed. YMAA, 1996 + Kung Fu Quest 2 : White Crane Boxing, documentaire publié par RTHK (Radio Television Hong Kong), 2012

[5] Kung Fu Quest 2 : White Crane Boxing, documentaire publié par RTHK (Radio Television Hong Kong), 2012

[6] Complete Wing Chun : The Definitive Guide to Wing Chun’s History and Traditions, p113, CHU Robert, RITCHIE Rene, ed. Tuttle Publishing, 1998.

[7] Wing Chun Kung Fu : traditional Chinese kung fu for self defense & health, p14-15, TSE Michael et IP Chun, ed. St. Martin’s Griffin, 1998

[8] lien youtube : CCTV4 Yongchun Baihe Quan (White Crane) et The 6 Core Elements, p190-191, IADAROLA Sergio Pascal, ed. Elephant White Cultural Entreprise Co., 2015

[9] Tiger-Crane Form of Hung Gar Kung Fu, p7, KONG Bucksam, ed. Black Belt Communications, 1983

[10] Black Belt, février 1987, p35, Rainbow Publications

[11] lien practicalhungkyun.com

[12] Complete Wing Chun : The Definitive Guide to Wing Chun’s History and Traditions, p114, CHU Robert, RITCHIE Rene, ed. Tuttle Publishing, 1998.

[13] page facebook : 香港永春白鶴拳研究會 Fujian White Crane Kung Fu – post du 9 mars 2015

[14] The 6 Core Elements, p190-191, IADAROLA Sergio Pascal, ed. Elephant White Cultural Entreprise Co., 2015

[15] Roots and Branches of Wing Tsun, p52 , LEUNG Ting, ed. Leung Ting Co, 2000 et The 6 Core Elements, p190-191, IADAROLA Sergio Pascal, ed. Elephant White Cultural Entreprise Co., 2015

[16] lien vers l’article de Benjamin Judkins : Hing chao Discusses Southern Boxing, White Crane and the « Eastern Theory » of Wing Chun’s Origins.

[17] Roots and Branches of Wing Tsun, p218 , LEUNG Ting, ed. Leung Ting Co, 2000


 

4 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *